Goldorak fête ses 45 ans avec une BD événement, une exposition et un retour à la télé

CULTURE MANGA Malgré ses 45 ans, le robot géant a toujours tous ses écrous et s’impose comme un formidable héros des temps nouveaux mais aussi, bien sûr, nostalgiques

V. J.
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La nouvelle BD «Goldorak» se déroule dix ans après la fin de la série
La nouvelle BD «Goldorak» se déroule dix ans après la fin de la série — Kana

Noam n’aurait pas pu mieux chanter, et définir, Goldorak que dans le générique du dessin animé : « Qui est-il ? D’où vient-il ? Formidable robot des temps nouveaux ». Adaptée d’un manga de Go Nagai et lancée à la télévision japonaise en 1975, UFO Robo Grendizer débarque trois ans plus tard sur les écrans français sous le titre Goldorak. Et rien ne sera plus comme avant pour la culture japonaise en général, et manga en particulier, en France. Or, 45 ans et plusieurs annniversaires plus tard, Goldorak est toujours ce formidable robot des temps nouveaux, comme le prouve l’actualité, avec une BD événement, une exposition parisienne, et un retour à la télévision sur France 4.

« Goldorak », une bande dessinée événement et française

Après Albator et avant Les Chevaliers du Zodiaque, l’éditeur Kana revisite un autre monument et précurseur de la culture manga en France avec Goldorak, disponible vendredi en librairie. S’il est bien question de nostalgie, l’opportunisme est vite balayé par la passion des personnes impliquées dans le projet, et ils ne sont pas moins de cinq entre le scénariste Xavier Dorison, les dessinateurs Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac, et le coloriste Yoann Guillo. Vous l’aurez compris, ce nouveau Goldorak est une BD française.

Les auteurs sont de vrais fans, ils étaient devant leur poste de télévision le vendredi soir à attendre chaque nouvel épisode. « Le meilleur moment de la semaine » pour Xavier Dorison. Ils y ont découvert le goût pour la science-fiction et appréciaient ne pas être pris pour des gamins. C’est cet esprit qu’ils ont voulu respecter et transmettre dans cette bande dessinée en forme de suite, située dix ans après la fin de la série animée. Un parti pris osé mais payant, car il permet de parler de l’absence, et donc du rôle, d’Actarus et de Goldorak dans le monde, pour les hommes. Les fans ?

« Goldorak – Xperienz », une exposition à Paris jusqu’au 30 octobre

Depuis le 15 septembre et jusqu’au 30 octobre, la Maison de la culture du Japon à Paris accueille une exposition, ou plutôt une rétrospective, autour du robot géant, de sa création par Go Nagai à son impact culturel et générationnel en passant par les thèmes et références qu’il explore et dont le téléspectateur ou téléspectatrice des années 1980 n’avait pas forcément conscience. Celluloïds, magazines, produits dérivés et surtout jouets rares, la collection présentée est importante et surtout 100 % française, nouvelle preuve que la France a été une terre d’accueil pour le robot extraterrestre.


L'« xperienz » se poursuit également le 28 octobre au Grand Rex, toujours à Paris, avec une soirée de projection, avec un film et une sélection d’épisodes choisis par les fans, de musique, avec les célèbres compositions Shunsuke Kikuchi interprétés par un orchestre, et surtout de karaoké géant, avec la présence des chanteurs Noam, Enriqué, Noam, Jean-Pierre Savelli ou Bernard Minet.

« Goldorak », le dessin animé de retour sur France 4

Avec toutes ces célébrations, il aurait presque été dommage de ne pas pouvoir (re) découvrir la série originale. Elle existe bien sûr en DVD et Blu-ray, mais France Télévisions permettra à toutes et tous, toutes générations confondues, de la voir, à la fois sur Okoo et sur France 4. Vous pourrez retrouver 37 épisodes vendredi 22 octobre et les 37 suivants vendredi 29 octobre sur Okoo (appli et france.tv), puis tous les dimanches, dès le 24 octobre, à 19h25 et en quotidien du lundi au vendredi à 18h55 sur France 4 dès le 25 octobre. Mais au fait, Goldorak, qui est-il ? D’où vient-il ?


Alors que sa planète Euphor est détruite par les forces de Vega, le prince Actarus s’enfuit à bord du robot Goldorak, construit par Vega, direction la Terre. Lorsque Vega entreprend de la conquérir, à partir d’une base installée sur la face cachée de la Lune, Actarus est bien décidé à protéger sa nouvelle planète d’adoption… La suite est entrée dans l’histoire.