Robert Hossein, acteur et metteur en scène, est mort
DISPARITION•Celui qui a incarné Joffrey de Peyrac dans « Angélique, marquise des anges » est décédé jeudi à l’âge de 93 ansF.R. avec AFP
Il s’était illustré aussi bien au théâtre qu’au cinéma, en tant qu’acteur ou à la mise en scène. Robert Hossein est décédé ce jeudi matin, à 93 ans. L’information révélée par Le Point a été confirmée à l’AFP par son épouse, la comédienne Candice Patou. Elle a indiqué que son mari était mort « à l’hôpital » après « un problème respiratoire ».
Pour le grand public, Robert Hossein restera Joffrey de Peyrac, l’amant d’Angélique, la «marquise des anges», dans la saga du même nom.
Abraham Hosseinoff de son vrai nom était né le 30 décembre 1927 à Paris, d’un père iranien zoroastrien compositeur et d’une mère russe orthodoxe. Il a grandi dans la pauvreté et a décidé, à 15 ans, de se consacrer à l’art dramatique.
Mises en scène de grande ampleur
A Reims, il a créé son « théâtre populaire » et une école dont sont sorties Anémone et Isabelle Adjani.
Au cinéma, sa carrière s’est étendue de 1948 à 2019. Il a donné la réplique à Brigitte Bardot dans Le repos du guerrier (1962) et est devenu l’acteur fétiche de Roger Vadim (Le Vice et la Vertu en 1963, Barbarella en 1968).
En 1955, à 28 ans, il a réalisé son premier film, Les salauds vont en enfer, adaptation de la pièce de San Antonio où il jouait avec sa première femme de onze ans sa cadette, Marina Vlady. Il a aussi réalisé les polars Pardonnez nos offenses (1956) et Toi le venin (1959).
A 34 ans, il a épousé la fille de Françoise Giroud, Caroline Eliacheff, tout juste âgée de 15 ans.
Robert Hossein s’était aussi illustré dans la mise en scène de spectacle de grande ampleur, dont Notre-Dame de Paris au Palais des sports de Paris en 1978, Les Misérables au même endroit en 1980, Ben-Hur, au stade de France en 2006, ou Une femme nommée Marie, à Lourdes, en 2011. « Du théâtre comme vous n’en verrez qu’au cinéma », prônait-il.
« Sourire charmeur et œil de velours »
Robert Hossein a obtenu de hautes distinctions. Il a été fait Commandeur de la légion d’honneur en 2006 et Grand officier de l’ordre national du mérite en 2019.
« Il a été acteur, auteur, metteur en scène, c’était le prince du théâtre populaire, on ne compte pas ses succès, il avait un sourire charmeur, un œil de velours, une belle voix : que d’atouts pour un homme qui avait le charme de Robert Hossein – c’est normal puisque c’était lui ! », a réagi l’ancien président du Festival de Cannes, Gilles Jacob, sur Twitter.