« Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau » : Un jeu Zelda pas comme les autres

JEU VIDEO Disponible depuis vendredi, « Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau » permettra aux fans de Zelda de patienter, et se défouler, avant la suite très attendue de « Breath of the Wild »

Vincent Jule
« Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau », un jeu défouloir en attendant la suite de «Zelda : Breath of the Wild»
« Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau », un jeu défouloir en attendant la suite de «Zelda : Breath of the Wild» — Nintendo
  • A la fois suite du premier Hyrule Warriors et préquelle de Breath of The Wild, L’Ere du Fléau est disponible depuis vendredi sur Nintendo Switch.
  • Il s’agit d’un jeu de batailles géantes dans l’univers de Zelda.
  • Le producteur Eiji Aonuma et le réalisateur Ryota Matsushita reviennent sur cette aventure et collaboration pour 20 Minutes.

Sorti pour le lancement de la Nintendo Switch, The Legend of Zelda: Breath of the Wild est-il encore aujourd’hui le meilleur jeu de la console ? Oh oui. Trois ans après, et malgré la riche offre de jeux et d’expériences, le temps commence donc à être long. Surtout avec l’annonce d’une suite « en développement ». Traduction : ce n’est pas pour demain. Le joueur commençait à taper du pied et Nintendo semble l’avoir entendu. Tu veux taper, tu vas taper avec Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau, à la fois suite du premier Hyrule Warriors, et son gameplay issu des Dynasty Warriors, et préquelle de Breath of The Wild mais en fait pas vraiment.


Un retour dans le passé

« Avec Breath of the Wild, nous avions déjà utilisé des DLC [Les Épreuves légendaires et L’Ode aux prodiges] pour approfondir des choses inexploitées dans l’aventure principale, raconte Eiji Aonuma, producteur de la série The Legend of Zelda. Cependant, nous n’avions pas pu nous plonger dans le Grand Fléau, des événements cachés dans le passé. Le réalisateur du jeu Hidemaro Fujibayashi avait des regrets à ce sujet, car au moment de finir les DLC, il a suggéré de donner vie à cette grande bataille avec le système utilisé dans les jeux Warriors. Mais j’ai pensé que ce gameplay orienté action pure aurait du mal à s’intégrer au jeu principal, sauf qu’il était aussi le meilleur gameplay pour cette histoire, on ne pouvait pas s’en passer. Je suis donc allé voir Yosuke Hayashi et Koei Tecmo, producteurs des jeux Dynasty et Hyrule Warrios. »

Une parenthèse à « Zelda : Breath of the Wild »

Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau envoie donc Link, Zelda, les prodiges, ainsi que les joueurs et joueuses, un siècle dans le passé, en pleine chute du royaume d’Hyrule. Ils essaieront de changer le destin en tapant sur tout ce qui bouge, Bokoblins, Moblins, Lézalfos et autres Yigas. Grosso modo. Pour les non-adeptes des Warriors, il faut imaginer des scènes de bataille géantes, à 1 contre 10, 20, 100, pour un résultat à l’écran à la fois dynamique, bordélique, jouissif bien sûr, et même parfois beau.

Alors que Hyrule Warriors sur Wii U (puis 3DS et Switch) piochait dans tous les jeux de la saga Zelda, L’Ere du fléau est circonscrit à l’univers et aux personnages de Breath of the Wild. Et donc canonique ? Pas vraiment. Ce sera sans doute l’une des frustrations des fans, mais cela n’empêche pas à Hyrule Warrios : L’Ere du fléau d’être un vrai jeu Zelda et une collaboration étroite entre la team Zelda chez Nintendo et le studio Koei Tecmo « sur les moindres détails, qu’il s’agisse des scénarios, des graphismes, des personnages et de leurs caractéristiques de combat », commente Eiji Aonuma.

Un gameplay orienté action et plus riche qu’il n’y paraît

De l’approfondissement de certains personnages aux cinématiques engageantes en passant par les scènes d’action impressionnantes, le joueur ou joueuse ressentira tout de même par moments le souffle de Breath of the Wild sur la nuque. Dommage que la technique soit un peu à la traine, et par exemple le mode coopération illisible et injouable. Mais la force de L’Ere du fléau reste son gameplay, évident, malin, et plus riche qu’il n’y paraît. « Bien que ce soit un jeu d’action et de batailles, la maîtrise des commandes n’est pas le seul moyen de gagner, ajoute son réalisateur Ryota Matsushita. Nous avons pensé plusieurs façons d’aborder les batailles, comme l’utilisation d’objets ou de l’environnement. »

Répétitif par nature, Hyrule Warriors trouve sa rejouabilité dans le nombre de personnages à disposition, une bonne dizaine. « Il était important qu’ils aient tous leur propre personnalité et leurs propres caractéristiques, détaille Ryota Matsushita. Ces personnages et leurs actions n’étaient représentés qu’en partie dans Breath of the Wild, mais il y avait assez d’indices et de possibilités sur comment les intégrer et les exploiter dans un jeu d’action. Breath of the Wild est vraiment un jeu d’une richesse implicite et infinie. » Qu’il tarde aux fans d’explorer à nouveau dans la suite.