Le clip de « Fever », duo d’Angèle et Dua Lipa, est en ligne
MUSIQUE Dans la vidéo de leur duo, Angèle et Dua Lipa jouent les noctambules londoniennes et parlent de castration
« C’était ma dernière sortie, ma dernière « fête », je ne l’oublierai pas de sitôt ! », confiait Angèle à 20 Minutes en évoquant le tournage de la vidéo de Fever, son duo avec Dua Lipa. « Ce qui transparaît dans le clip, c’est réel, rien n’est joué – enfin évidemment qu’il y a des choses qui sont jouées, mais rien n’est exagéré, c’est très naturel », disait-elle aussi.
Chacun et chacune pourra désormais en juger, le résultat ayant été mis en ligne ce vendredi après-midi. Dans ce film, réalisé par Pierre Dupaquier et Clément Durou – réalisateurs, entre autres, du clip de Happy de Pharrell Williams –, les deux chanteuses apparaissent en noctambules dans les rues londoniennes. Elles sortent de soirée et s’apprêtent à rentrer… ou à continuer la fête ailleurs. Des artères goudronnées de la capitale anglaises au métro et à l’architecture brutaliste du Alexandra Road Estate, dans le quartier de Camden, les deux artistes récréent parfaitement les récréations nocturnes dont les – nécessaires – contraintes sanitaires nous privent depuis de longues semaines.
« On a joué ce fantasme des sorties que nous connaissions, quand on fait la fête avec nos meilleurs amis, que l’on vit pleinement l’instant, sans que rien d’autre n’importe », résumait de son côté Dua Lipa pendant que de ce côté de la Manche, le préfet du Centre-Val de Loire tonnait : « La bamboche, c’est terminé ! ».
Boucherie
Outre cette atmosphère particulière des virées nocturnes enfuies, ce qui frappe dans ce clip, c’est l’absence des hommes. Parmi les figurants, il n’y a que des dames. « Etre entourée de femmes rend les situations tellement plus sûres, notamment en soirée, déclarait à ce sujet Dua Lipa auprès de 20 Minutes. Les choses sont tellement plus simples et insouciantes parce que vous n’avez pas à vous inquiéter d’autres facteurs. Je ne dis pas que cela se produit tous les soirs, mais il est très fréquent qu’il arrive quelque chose ou qu’être sifflée dans la rue vous gâche la soirée. »
Le clip souligne avec causticité son sous-texte féministe en laissant entendre, à mi-chemin, une discussion entre les deux stars copines. La Britannique lâche que son Dexter doit « se faire couper les boules ». « On dit "castrer" en français », répond la Belge avant que la musique reprenne… Que les inquisiteurs en misandrie se rassurent : le Dexter en question est le chien de Dua Lipa et cet échange adresse ainsi un clin d’œil à l’obsession des deux chanteuses pour leurs toutous. « Un running gag », affirme Angèle. Bon, c’est vrai, le dernier plan… tranchant demeure lourd de sens. Mais cette « boucherie » apporte une pointe de subversion à cette collaboration bien moins lisse que certains se hâteraient de l’affirmer.