César 2020: Palmarès, sketches et malaise Polanski...
LIVE Revivez les temps forts de la 45e édition des César qui s'est déroulée vendredi soir, salle Pleyel, à Paris
- La « grande famille » du cinéma français s'est réunie vendredi, salle Pleyel, à Paris, à l’occasion de la 45e édition des César.e
- La cérémonie s'est déroulé sur fond de polémiques, entre le cas Polanski et la réforme de l’Académie des César.
- J’accuse, de Roman Polanski repart avec trois trophées. Les Misérables de Ladj Ly a reçu quatre César dont le plus convoité, celui du meilleur film.
La tension qui couvait depuis le début de soirée et qui résistait tant bien que mal à se contenir a fini par imploser. Un silence s'est abattu sur la salle Pleyel après que Roman Polanski a été sacré meilleur réalisateur. L'image d'Adèle Haenel en signe de protestation restera l'une des images fortes de cette 45e cérémonie. Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma doit se contenter d'un seul prix sur dix nominations, celui de la meilleure photo. Les Misérables de Ladj Ly, avec quatre statuettes, dont celle du meilleur film et du public, est le principal gagnant de la soiréé. J'accuse de Roman Polanski repart avec trois César, dont deux - meilleure réalisation et meilleure adaptation - sont directement attribuées au cinéaste. La majorité des votants de l'Académie a donc soit "séparé l'homme de l'artiste", soit voulu témoigner de son soutien. La Belle Epoque de Nicolas Bedos a également remporté trois prix, tandis que Papicha et J'ai perdu mon corps ont chacun décroché deux César.
Etaient également nommés: La Belle Epoque de Nicolas Bedos, Grâce à Dieu de François Ozon, Hors normes d’Olivier Nakache et Éric Toledano, J’accuse de Roman Polanski, Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma et Roubaix une lumière d’Arnaud Desplechin
Suite à la victoire de Roman Polanski en catégorie meilleure réalisation, plusieurs personnalités de l'assistance quittent la salle, dont la réalisatrice Céline Sciamma et l'actrice Adèle Haenel.
Florence Foresti n'est pas revenue sur scène après que le César a été décerné à Roman Polanski. A l'issue de la cérémonie, elle a réagi dans sa story Instagram : «Ecoeurée».
Etaient également en lice :
Olivier Nakache et Éric Toledano (Hors normes)
Ladj Ly (Les Misérables)
Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu)
Arnaud Desplechin (Roubaix, une Lumière)
Nicolas Bedos (La Belle Epoque)
François Ozon (Grâce à Dieu)
Pour rappel, il n'est pas possible de cumuler César du meilleur film et César de la meilleure réalisation.
L'actrice est primée pour son rôle dans Alice et le maire ! Et c'est plutôt une surprise tant on s'attendait à retrouver Adèle Haenel, Noémie Merlant ou Chiara Mastroianni.
Etaient également nommées: Eva Green (Proxima), Adèle Haenel et Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu), Karin Viard (Une chanson douce), Doria Tillier (La Belle Epoque) et Chiara Mastroianni (Chambre 212).
L'acteur remporte son premier César pour son rôle dans Roubaix, une lumière.
Les six autres nommés dans cette catégorie étaient: Daniel Auteuil (La Belle Epoque), Damien Bonnard (Les Misérables), Vincent Cassel (Hors normes), Jean Dujardin (J’accuse), Reda Kateb (Hors Normes ou Le Chant du loup) et Melvil Poupaud (Grâce à Dieu)..
La maîtresse de cérémonie aborde, toute en ironie, les prédateurs sexuels. Est-ce réussi ? A vous d'en juger...
Il est récompensé pour son rôle dans Grâce à Dieu.
Les autres nommés étaient : Grégory Gadebois (J’accuse), Louis Garrel (J’accuse), Benjamin Lavernhe (Mon Inconnue), Denis Ménochet (Grâce à Dieu)
Deux militantes des Femen ont été interpellées «pour outrage et rebellion» lors de la mobilisation contre Roman Polanski, en début de soirée, aux abords de la salle Pleyel, a révélé une source policière.
L'actrice est primée pour sa prestation dans La Belle Epoque.
Les autres nommées étaient: Laure Calamy (Seules les bêtes), Sara Forestier (Roubaix, une lumière), Hélène Vincent (Hors normes) et Josiane Balasko (Grâce à Dieu).
L'humoriste et l'actrice livrent un sketch parfait mettant à l'honneur (ou pas) les perdants des César.
Le tout au son de Vie Varda, chanson de Vincent Delerm.
Dan Lévy reçoit le trophée. Le deuxième de la soirée pour le film d'animation signé Jérémy Clapin.
Dans cette catégorie, étaient également nommés: Fatima Al Qadiri (Atlantique), Alexandre Desplat (J’accuse), Dan Lévy (J’ai perdu mon corps), Marco Casanova et Kim Chapiron (Les Misérables) et Grégoire Hetzel (Roubaix, une lumière)
Quelle surprise !!! (Non) Le film de Bong Joon-ho est encore en salle, si vous ne l'avez encore vu, courez-y !
Etaient également nommés : Douleur et gloire de Pedro Almodovar, Le Jeune Ahmed des frères Dardenne, Joker de Todd Philips, Lola vers la mer de Laurent Micheli, Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino, Le Traître de Marco Bellocchio
Ou du moins, de ceux qui attirent le plus les projecteurs : les César d'interprétation, ainsi que celui du meilleur réalisateur ou de la meilleure réalisatrice et celui du meilleur film.
En attendant, Florence Foresti et Alban Ivanov jouent un skech assez pénible.
Le trophée revient à Claire Mathon.
Les autres nommés étaient: Nicolas Bolduc (La Belle époque), Pawel Edelman (J’accuse), Julien Poupard (Les Misérables) et Irina Lubtchansky (Roubaix, une lumière)
Flora Volpelière est récompensée pour son travail sur le film de Ladj Ly.
Les autres nommés étaient: Laure Gardette (Grâce à Dieu), Hervé De Luz (J’accuse), Anny Danché et Florent Vassault (La Belle Epoque) et Dorian Rigal-Ansou (Hors Normes).
Nouveau sketch en vidéo, Florence Foresti imagine à quoi ressemblerait la comédie romantique Quand Harry rencontre Sally en inversant les rôles.
Le trophée revient à Nicolas Bedos.
Les autres nommés étaient: François Ozon (Grâce à dieu), Olivier Nakache et Éric Toledano (Hors normes), Ladj Ly, Giordano Gederlini et, Alexis Manenti (Les Misérables), Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu).
Jean-Pierre Darroussin n'a pas prononcé le nom de Roman Polanski. Robert Harris est également récompensé via ce César.
Les autres nommés étaient: Adults in the room de Costa-Gavras, J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin, Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin et Seules les Bêtes de Dominik Moll
Thomas Desjonquères, Raphaëll Mouterde, Olivier Goinard, Randy Thom ont été primés pour leur travail sur le film d'Antonin Baudry. Le son est un personnage à part entière dans ce long-métrage.
Les autres nommés étaient : RémiI Daru, Séverin Favriau, Jean-Paul Hurier (La Belle Epoque), Nicolas Cantin, Lucien Balibar, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz, Niels Barletta (J’accuse), Arnaud Lavaleix, Jérôme Gonthier, Marco Casanova (Les Misérables), Julien Sicart et Valérie De Loof, Daniel Sobrino (Portrait de la jeune fille en feu)
«Dans les disparus de l'année, on aurait pu mettre les remettants des César», avance Florence Foresti qui explique les défections auxquelles elle a dû faire face. La maîtresse de cérémonie dit avoir eu du mal à trouver des personnalités acceptant de venir décerner des trophées.
C’est l’heure de la traditionnelle séquence rendant hommage aux personnalités du cinéma décédées ces douze derniers mois, dont Marie-José Nat, Marie Laforêt, Jean-Pierre Mocky, Anémone, Anna Karina…
Les autres nommés étaient: Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu?, Nous finirons ensemble, Hors Normes et Au nom de la terre.
Le César du public est élu par les membres de l'Académie des César parmi les cinq films ayant réalisé le plus d'entrées en France lors de l'année écoulée.
Le film est réalisé par Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller.
Les autres courts nommés étaient : Beautiful Loser de Maxime Roy, Le Chant d’Ahmed de Foued Mansour, Chien bleu de Fanny Liatard et Nefta Football Club d’Yves Piat.
Le film est signé Yolande Zauberman.
Les autres nommés étaient: 68, mon Père et les Clous de Samuel Bigiaoui, La Cordillère des songes de Patricio Guzmán, Lourdes de Thierry Demaizière et Alban Teurlai et Wonder boy Olivier Rousteing, né sous X de Anissa Bonnefont.
Notre journaliste Aude Lorriaux étaient présente au rassemblement féministe Place des Ternes, en début de soirée. Son reportage est à lire par ici.
Florence Foresti avait imité Isabelle Adjani sur le plateau d'On n'est pas couché à l'occasion d'un sketch devenu culte. Une quinzaine d'années plus tard, les deux femmes se retrouvent à l'occasion d'un sketch pour les César. L'humoriste va rendre visite à l'actrice et va tomber des nues...
Un long-métrage ne pouvant cumuler le César du meilleur film et celui du meilleur premier film, la victoire de Papicha dans cette dernière catégorie est-elle bon signe pour Les Misérables ? Réponse en fin de cérémonie.
Le film est réalisé par Mounia Meddour.
Les autres films nommés sont: Atlantique de Mati Diop, Au nom de la terre d’Edouard Bergeon, Le Chant du loup d’Antony Baudry et Les Misérables de Ladj Ly.
Le film est réalisé par Jérémy Clapin. « En animation on a encore l’impression d’être les parents pauvres du cinéma. L’animation n’est pas un genre, c’est une technique comme la prise de vues réelles. On doit inclure un peu plus l’animation », déclare-t-il.
Les autres nommés dans cette catégorie étaient La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti et Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec.
Le film est réalisé par Gabriel Harel. Les autres nommés sont : Ce magnifique gâteau de Marc James Roels et Emma de Swaef, Je sors acheter des cigarettes d’Osman Cerfon et Make It Soul de Jean-Charles Mbotti Malolo.
Benjamin Lavernhe, sociétaire de la Comédie française exécute sur scène un numéro de magie, en en faisant des tonnes et en le ratant. On est plutôt clients.
Les autres nommées étaient: Luàna Bajrami (Portrait de la jeune fille en feu), Céleste Brunnquell (Les Eblouis), Mama Sané (Atlantique) et Nina Meurisse (Camille).
L'actrice, qui vient remettre le César du meilleur espoir féminin, vient plaider pour que le cinéma français reflète mieux la diversité de la population. «Pensez inclusion!» demande-t-elle à celles et ceux qui prennent les décisions dans le cinéma français. Aïssa Maïga est l'une des signataires d'une tribune demandant une meilleure représentation des acteurs issus de l'immigration et de l'Outre-mer dans le cinéma français.
Pascaline Chavanne n'est pas là pour récupérer son trophée, l'équipe du film étant absente.
Stéphane Rozenbaum est récompensé pour son travail sur le film de Nicolas Bedos.
«J'ai les noms de ceux qui ont voté Atchoum», lance Florence Foresti en arrivant sur scène menaçant pour rire celles et ceux qui ont voté au premier tour pour Roman Polanski. « Depuis qu’on a vu la bite à Griveaux, la vie privée il n’y en a plus », cingle-t-elle.
Alexis Manenti est récompensé pour son rôle dans Les Misérables.
Les autres nommés étaient : Anthony Bajon (Au nom de la terre), Benjamin Lesieur (Hors Normes), Djebril Zonga (Les Misérables) et Liam Pierron (La Vie scolaire).
L'actrice, présidente de la 45e cérémonie a dit avoir eu du mal à trouver les mots. On vous épargne sa blague sur le «casse tête chinois». «Je suis extrêmement touchée d'acoir été choisie pour présider cette 45e cérémonie, la dernière d'une époque, la première d'une autre. (...) Je ne me sens pas légitime pour dire ce qui pourrait faire changer les choses», continue-t-elle en se félicitant de «la libération de la parole». «Je crois aux vertus de la crise et aux révolutions qui ne peuvent se faire sans douleur», affirme-t-elle.
«Il faut qu'on règle un dossier. Il ya douze moments où on va avoir un souci... Qu'est-ce qu'on fait avec Popaul. Ne faites pas comme lui, ne jouez pas les innocents. Vous êtes bien sympathiques mais hors de question que j'assume ça toute seule», déclare notamment la maîtresse de cérémonie dans un numéro périlleux dont elle ressort sans flancher. Un peu plus tard, elle parle de «Grâce à Dieu, un film sur la pédophilie dans l'Eglise» puis de «J'accuse, un film sur la pédophilie sur les années 1970».
Florence Foresti commence son discours par un faux lapsus. « Je suis courageuse d’être là », ajoute-t-elle, mettant les pieds dans le plat en évoquant la tension qui entourent la cérémonie. « J’ai reçu beaucoup de messages de soutien… (…) Je me suis passé un petit IRM, j’ai cru que j’avais un cancer. (…) Il y a même une cagnotte Leetchi qui a été ouverte. 112 euros, on a récolté. »
« J’ai vécu comme une expérience de fin de vie par anticipation. Ça permet de se projeter. Vu le niveau de tension et d’attentes qu’il y avait à l’approche de la cérémonie, je me suis préparée, je suis inattaquable, continue Florence Foresti. J’ai voulu faire un Dry January, enfin, j’ai fait un Dry yesterday. » Un peu plus tard, elle déclare: «J’ai fait très attention à mes textes, ne vous inquiétez pas, vous pouvez rire sans (…) être taxé de rires complices. Vous ne serez jamais embêtés sur les réseaux sociaux. On est sur du rire bio ce soir, je vais être consensuelle. Il n’y aura aucune blague sur les minorités.» Elle ne l'a pas dit, mais on l'a entendu en ultrasons: "paskonpeupluriendireuh". Elle veut souligner son propos en tentant de faire une blague sur les cafetières.
La soirée est lancée par la vidéo d'un sketch où Florence Foresti apparaît en face de Tchéky Karyo. Sa mission: «mettre de la joie et de la vie dans la cérémonie des César». On la suit dans ses préparatifs en tant que maîtresse de cérémonie. Le clip fait explicitement allusion au Joker de Todd Philipps. Et c'est dans le désormais célèbre costume rouge du personnage incarné par Joaquin Phoenix qu'une dizaine de danseurs a investi la scène.
Une partie des manifestants et manifestantes ont pris le chemin des Champs-Elysées aux alentours de 20h15. Notre journaliste Mathilde Loire se trouve place des Ternes, avec un groupe d’au moins une centaine de manifestantes. C’était le point de ralliement des collectifs (Nous Toutes, La Barbe, OLF…) qui avaient appelé à la mobilisation. « Ça manifeste toujours avenue de Wagram, même si les groupes sont un peu éparpillés. La circulation est bloquée », écrit-elle.
La réalisatrice Céline Sciamma est arrivée salle Pleyel entourée des actrices et de la productrice de Portrait de la jeune fille en feu. Au micro de Canal+, elle s'est dite «très curieuse» de voir comment la cérémonie se déroulerait. «On est en responsabilité par rapport à ce contexte», a-t-elle ajouté. Adèle Haenel a quant à elle déclaré qu'il était «important» qu'elles soient là, s'est dite «un peu tendue». Elle a ajouté: «On est contente de représenter notre cinéma, nos idées».
Les personnalités arrivent peu à peu à la salle Pleyel. L'actrice Aïssa Maïga est l'une des signataires d'une tribune demandant une meilleure représentation des acteurs issus de l'immigration et de l'Outre-mer dans le cinéma français. Elle a évoqué le sujet au micro de Canal+.
Caroline Vié, journaliste cinéma de 20 Minutes, a livré ses pronostics pour les principales catégories. Elle verrait bien Grâce à Dieu sacré meilleur film, Céline Sciamma meilleure réalisatrice, Adèle Haenel meilleure actrice et Roschdy Zem meilleur acteur.
De mon côté, je mise sur Les Misérable en meilleur film, Céline Sciamma en meilleure réalisatrice, Noémie Merlant en meilleure actrice et Roschdy Zem en meilleur acteur.
A une heure du coup d'envoi de la cérémonie, il est temps de revenir sur les nominations. J'accuse est, avec douze citations, le film qui en dénombre le plus. Il devance La Belle époque de Nicolas Bedos et Les Misérables de Ladj Ly (11 nominations chacun). Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma en compte dix et Grâce à Dieu de François Ozon, huit. La liste complète des nominations se trouve par ici.
Si J'accuse compte douze nominations, dont celles de meilleur film et meilleur réalisateur, c'est parce qu'il a été plébiscité par les votants de l'Académie des César - qui sont 4.689 au total. Caroline Vié, journaliste cinéma à 20 Minutes, a recueilli les témoignages de certains d'entre eux.
Jeudi, Roman Polanski avait annoncé qu'il serait absent de la cérémonie. Dans un communiqué, il a écrit refuser d'«affronter un tribunal d'opinion autoproclamé prêt à fouler au pied les principes de l'Etat de droit». Ce vendredi soir, c'est au tour du producteur de J'accuse, Alain Goldman, d'annoncer que l'équipe du film n'assistera pas non plus à la soirée. Il n'a pas apprécié que Franck Riester, le ministre de la Culture déclare ce vendredi matin sur France Info que si Roman Polanski obtenait le prix du meilleur réalisateur « ce serait un symbole mauvais par rapport à la nécessaire prise de conscience que nous devons tous avoir dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. »
La 45e édition des César se déroule dans un contexte particulier. Il y a une semaine, le conseil d'administration de l'Académie des César a présenté sa démission collective. Une tribune, signée par plus de 400 personnalités, dont Omar Sy et Agnès Jaoui, critiquaient l'Académie en dénonçant des « dysfonctionnements », une « opacité des comptes » et des statuts qui « n’ont pas évolué depuis très longtemps ». Dans le même temps, les douze nominations reçues par Roman Polanski et son film J'accuse ont indigné une partie du monde du cinéma et du public. On vous explique en détail tout cela par ici.
«Après 20 minutes de face à face avec une quarantaine de CRS les manifestantes ont commencé à remonter l'avenue Hoche puis sont redescendus. Elles réclament maintenant : "Libérez nos camarades !"», relate notre journaliste présente au sein de la manifestation.
Plus d’une centaine de manifestants et manifestantes sont rassemblées Place des Ternes à Paris, près de la salle Pleyel. Selon notre journaliste Mathilde Loire, présente sur les lieux, les premiers slogans, « Polanski violeur, cinéma coupable » et « Pas d’honneurs pour les violeurs » ont résonné aux alentours de 18h40. Au bout d’une dizaine de minutes, un petit groupe de militantes a pris la direction du tapis rouge avec des fumigènes.
Roman Polanski est visé par plusieurs accusations de viol et est toujours poursuivi par la justice américaine pour relations sexuelles illégales avec une mineure en 1977.
Glaciale ? Houleuse ? Faussement détendue ? Quel sera le meilleur qualificatif pour désigner l’ambiance qui régnera ce vendredi soir, salle Pleyel, à Paris, à l’occasion de la 45e édition des César ? La seule chose que l’on sait, c’est que la tiédeur ne sera pas au rendez-vous.
Entre l’indignation suscitée par les douze nominations accordées à Roman Polanski et à son J’accuse et les contrecoups de la démission collective du conseil d’administration des César mi-février après que 400 personnalités ont signé une pétition pour dénoncer ses « dysfonctionnements », le contexte est des plus tendus et la « grande famille » du cinéma français apparaît plus désunie que jamais.
On en oublierait presque que l’objectif de la soirée est de récompenser les films les plus marquants de l’année écoulée. Outre J’accuse, La Belle époque, Les Misérables et Portrait de la jeune fille en feu comptent chacun plus de dix nominations… Le grand gagnant de la soirée se trouve-t-il parmi eux ?
» Réponse à partir de 21h !