Uno, Monopoly, Risk, Time's Up... Les internautes ont inventé leurs propres règles du jeu

VOUS TEMOIGNEZ Les parties de jeu de société sont encore plus fun lorsqu'on invente ses propres règles

Charlotte Murat
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Une règle non officielle appliquée par de nombreux internautes au Monopoly consiste à poser sur le plateau le montant des diverses factures pour le faire gagner au joueur qui tombe sur la case Parc Gratuit.
Une règle non officielle appliquée par de nombreux internautes au Monopoly consiste à poser sur le plateau le montant des diverses factures pour le faire gagner au joueur qui tombe sur la case Parc Gratuit. — Isopix/Sipa

Au Uno, on ne peut pas contrer une carte +2 ou + 4 posée par le joueur précédent en en posant une à son tour. Cette mise au point de l’éditeur du jeu a sans doute été l’une des informations les plus commentées de la semaine. Car si l’on peut suivre religieusement les règles inscrites sur les modes d’emploi des jeux de société, inventer ses propres règles permet tout de même de pimenter un peu les parties. Nous avons demandé aux internautes de nous décrire leurs règles inventées préférées.

Au Uno, chacun fait comme il veut

La mise au point de cette semaine n’a pas convaincu tous les joueurs, loin de là. Additionner les +2 et les +4 semble tellement répandu qu’on suggérerait même que cette règle rentre dans le mode d’emploi. « Mon fils fait ses règles à lui, raconte Mary. Depuis la mise au point, on ajoute juste les +2 ensembles et les +4 ensembles. Il ne veut rien entendre et impose ses lois. » Une autre règle non officielle est largement pratiquée. C’est Alexandre qui nous l’explique : « Dès qu’un joueur pose un 7 ou un 0, les mains sont changées entre joueurs. Le 7 permet de choisir la personne de son choix pour l’échange, tandis qu’avec un 0, chaque joueur donne son jeu à son voisin de gauche. »

Mais pourquoi vouloir changer les règles ? Parce que « le Uno de base est so boring, estime Steph. On a ajouté un grand nombre de règles pour le rendre beaucoup plus dynamique. Les cartes étant en double (sauf le 0), on peut prendre la main à tout moment si un autre joueur pose la même carte (pour les chiffres, mais aussi les cartes spéciales). On peut additionner les +2 entre eux, idem pour les +4. De plus, si le joueur d’après met un changement de sens, on double les cartes à piocher. Le changement de sens mémorise aussi les passes tours. Si les quatre couleurs d’un même chiffre tombent à la suite, celui qui pose le dernier a la main et peut jouer une carte en plus. Et on a même inventé de nouvelles cartes : passe trois tours, change de main avec un autre joueur et un +10.

« Le Uno de base est so boring »

Chez Estelle aussi, de nouvelles règles ont été ajoutées : « Possibilité d’échanger un jeu contre n’importe lequel avec une carte 7. Obligation de faire tourner le jeu dans le sens du jeu en cours avec la carte 0. Du coup, il ne faut pas que ce soit la dernière carte posée sinon c’est le voisin qui gagne. Possibilité de couper le jeu avec exactement la même carte (nº+ couleur). Faute de jeu si on n’annonce pas la couleur en posant la carte +4 : on prend +2. Faute de jeu si on se trompe de sens où de couleur : on prend +2. Faute de jeu si on se trompe de sens : +2 Faute de jeu si on ne joue pas à son tour : +2. Possibilité d’une défausse multiple en cas de carte strictement identique. On rajoute des règles au fur et à mesure des parties pour les tester et voir si c’est encore plus drôle. »

Pauline et son entourage, eux, ont carrément inventé « le Uno tricheur. Le but est simple, tous les coups sont permis : ne pas piocher le bon nombre de carte quand on a un à +4, poser trois ou dix cartes d’un coup, ne pas respecter la couleur ou le chiffre pour poser sa carte, etc. Et si on se fait prendre, ce sont les adversaires qui décident de la sentence. » Prêts pour une partie ?

Au Monopoly, tout est bon pour gagner de l’argent

Le Uno n’est pas le seul jeu à bénéficier de règles officielles non écrites. Au Monopoly, une pratique largement répandue par les internautes consiste à poser sur le plateau de jeu tous les montants des factures diverses. Celui qui tombe sur la case Parc Gratuit empoche le magot », explique Melody. Chez Elodie, un billet de 500 est placé au centre du jeu dès que quelqu’un tombe sur la case départ et ce billet offert au joueur qui s’arrête sur la case Parc Gratuit. Tandis que chez Jérôme, Martial et Sébastien, « quand on tombe sur la case départ, on empoche le double du salaire. » Chez Moétiva, enfin, « pour aller plus vite, on distribue tous les terrains puis on se les échange comme on veut et on commence à construire même si on n’a pas toutes les rues de la même couleur. »

Au Risk, la bataille est plus rude

« Pour pimenter les parties avec mes colocataires lors de mes années étudiantes, nous avions ajouté de nouvelles règles, raconte Alexis. La règle de la capitale : au début du jeu, un territoire de chaque joueur est désigné capitale. Sur ces territoires, les jets de dés du défenseur sont augmentés de 1. La règle des dés jokers : au début de la partie, chaque joueur reçoit trois dés qu’il peut jouer à n’importe quel moment en attaque ou en défense. Le premier à annoncer qu’il utilise un dé joker empêche le second belligérant d’utiliser le sien et la bataille doit aller jusqu’à l’anéantissement d’une des deux armées. »

Au Scrabble, des terminaisons interdites

« Histoire de compliquer un peu le jeu », Escaladur interdit « d’utiliser les verbes conjugués en dehors de l’infinitif, du participe passé, et du participe présent. »

Au Time’s Up, encore plus de fun

Le Time’s Up, c’est déjà fun. Mais avec les règles ajoutées par Alexis et sa bande, c’est fou rire garanti : « Nous avons rajouté deux manches au trois existantes dans le jeu. Dans la quatrième manche, il faut faire deviner le mot par une simple posture. Et dans la cinquième, en « meumeumant », autrement dit par des « mmm m mmm m » » Celle-là, on a hâte de la tester !