« Devils » : On a passé une journée sur le tournage de la série

SERIE « 20 Minutes » était, en février 2019, à Rome, sur le tournage de la série italienne « Devils », actuellement diffusée sur OCS

Marion Sacuto
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Patrick Dempsey et Alessandro Borghi, dans la série Devils.
Patrick Dempsey et Alessandro Borghi, dans la série Devils. — Sky Italia
  • La série Devils, diffusée depuis le 18 avril sur OCS, est un thriller financier inspiré de I Diavoli, un roman de Guido Maria Brera.
  • Le tournage de la série a duré 6 mois entre Londres et Rome et coûté 25 millions d’euros.
  • Les décors ont été construits dans un entrepôt dans la banlieue de Rome.

De notre envoyée spéciale à Rome (Italie) en février 2019

Face à nous, une vue panoramique sur le quartier des affaires de Londres. Il s’agit d’un mirage car, ce jour de février 2019, soit peu avant le confinement, c’est dans les alentours de Rome que nous nous trouvons pour assister au tournage de Devils, une coproduction internationale qui a coûté 25 millions d’euros.

L’action de cette série, diffusée depuis le 18 avril sur OCS, se déroule en partie dans la capitale britannique. Mais les deux tiers des scènes sont mises en boîte en Italie. La responsable des décors explique : « Je suis allée à Londres pour m’inspirer, puisqu’il a fallu reproduire la banque censée se trouver dans le quartier de Canary Wharf. De plus, on a voulu lui donner des caractéristiques spécifiques. Nous avons donc utilisé de l’eau, avec l’aquarium, symbole de richesse, et des matériaux dorés et en métal pour représenter le pouvoir. » Grâce à un coup de pouce technologique, un faux fond réaliste et maniable en fonction des heures de la journée, l’illusion est parfaite.

Regards sévères

Sur le plateau, l’Américain Patrick Dempsey et l’Italien Alessandro Borghi se font face, la mine grave. Le second incarne Massimo, un brillant trader de la banque NYL Investment, dirigée par Dominic, son mentor, joué par le premier. Se sentant trahi en voyant le poste de vice-président lui passer sous le nez, Massimo s’allie avec les « Pirates », un groupe anarchiste prêt à tout pour dénoncer les dérives financières des banques. Ils vont alors découvrir que Dominic est au cœur d’un complot mondial visant à nuire à l’économie européenne afin de maintenir la suprématie américaine.

On comprend ainsi mieux pourquoi les deux comédiens s’observent avec un regard aussi sévère. Ils n’échangent aucun mot, jusqu’à ce qu’un « cut ! », («coupez ! ») retentisse. Les caméras s’éteignent et l’acteur italien éclate de rire.

Un réalisateur « furieux »

Alessandro Borghi raconte que malgré le sérieux de la série et la complexité du monde de la finance, le tournage est toujours une partie de plaisir : « Patrick [Dempsey] est intrigué par la culture italienne (rires). Les Italiens sont bruyants : on mange, on travaille, on crie autour de lui. Pour moi c’est normal mais il m’en parle quand on se voit, c’est toujours très drôle. »

Direction les bureaux de la production Lux Vide. Le réalisateur Nick Hurran (Sherlock, Doctor Who, Girls' Night…) explique ce qui l’a attiré dans Devils : « Le fait que je n’avais aucune idée de ce qu’il se passait lors du krach de 2008 m’a mis en colère. Ce sentiment est resté. Lorsque j’ai lu le livre de Guido Maria Brera, I Diavoli, j’ai eu la même impression : j’étais furieux de ne pas savoir. Le monde de la finance peut avoir des répercussions sur nos vies quotidiennes, celles de nos enfants et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de participer à la réalisation de cette série, pour faire la différence, pour informer. C’est une histoire qui vaut la peine d’être racontée. »