Album posthume de Johnny Hallyday: «Mon pays, c'est l'amour»... On a écouté les 11 derniers titres du Taulier
MUSIQUE Warner avait convié lundi dernier une trentaine de fans et une armée de journalistes à l’écoute en avant-première de l’album posthume du rockeur…
- Mon pays, c’est l’amour, l'album posthume du rockeur, sort ce vendredi.
- Ce lundi, une trentaine de fans et une armée de journalistes ont été conviés par Warner à découvrir en avant-première les 11 derniers titres du Taulier.
- « 20 minutes » vous dit tout sur cette première écoute du « nouvel album de Johnny ».
Entre la guerre des clans et la bataille pour les droits, on en aurait (presque) oublié la musique de Johnny Hallyday. Et pourtant, Mon pays, c’est l’amour, l'album posthume du rockeur, sortira bel et bien vendredi. Ce lundi, une trentaine de fans et une armée de journalistes ont été conviés par Warner à découvrir en avant-première les 11 derniers titres du Taulier. Une séance d’écoute cérémonieuse, et une appréhension palpable.
« Le nouvel album de Johnny », tel que s’attache à l’appeler l’entourage du rockeur, est-il un bon cru ? Présent à cette écoute, 20 Minutes vous donne son verdict.
Le fantôme de Johnny
« Le jour viendra de répondre de mes actes », « j’en parlerai au diable si l’heure vient à sonner », « l’innocent, le coupable, l’homme que j’ai été »… Les premières minutes de l’album sont quelque peu déstabilisantes. Car si entendre la voix de Johnny a quelque chose de réconfortant, les paroles de J’en parlerai au diable, le premier titre de l’album, aux sonorités blues, peuvent être un peu glaçantes. Difficile de ne pas y entendre les derniers mots du rockeur avant sa mort.
« Ce n’est pas le temps qui va user ma carcasse, il se lassera bien avant moi », entonne Johnny Hallyday dans Made in rock’n’roll, le 3e titre, « que restera-t-il de nous », interroge-t-il dans Un enfant du siècle, la sensation étrange d’entendre le rockeur nous parler de l’au-delà, plane clairement au-dessus de cet album.
Un tube rockabilly
On s’attendait également à un dernier projet musical très rock, et c’est bel et bien le cas. Mon pays, c’est l’amour notamment, la chanson qui a donné son nom à l’album, ne décevra pas les fans de la première heure de Johnny. Si l’on n’a pas tout compris des paroles, hormis le fait qu’il est content de son pays, ce titre rockabilly et entraînant risque bien d’être le gros tube de l’album.
Un interlude inutile
On nous avait annoncé 11 titres, il ne faudra finalement en attendre que dix. Construit comme un setlist (la liste des chansons prévues par un artiste lors d’un concert), Mon pays, c’est l’amour est scindé en deux par un interlude musical d’une durée de quelques secondes, qui soyons honnêtes, s’il n’est pas désagréable à entendre, n’apporte pas grand-chose à l’album. Côté voix par contre, si une certaine fragilité peut se faire entendre parfois, il est frappant de constater que jusqu’à son dernier souffle, le rockeur n’a jamais perdu de sa puissance.
Une chanson chialade
Mon pays, c’est l’amour, c’est un peu deux salles, deux ambiances. D’un côté le Johnny rock, qui nous parle d’Amérique sur des airs de country (L’Amérique de William), ou encore Made in rock’n’roll, une adaptation de Let The Good Times Roll, et de l’autre, le Johnny mélancolique et sombre. A l’image de la balade Pardonne-moi. « Pardonne-moi si les silences au fond de moi m’ont rendu sourd », « j’aimerais t’aimer comme il se doit », « sauvez l’amour, sauvez l’envie une dernière fois », pour son ultime album, Johnny offre à ses fans (et à Laeticia ?), une émouvante chanson d’amour.