Paul McCartney s'engage pour réguler l'usage de la musique en ligne

MUSIQUE L'ancien Beatle soutient une réforme européenne qui pourrait améliorer la rémunération des artistes mais aussi brider la créativité du web...

20 Minutes avec agences
L'artiste Paul McCartney sur la scène du Desert Trip Festival
L'artiste Paul McCartney sur la scène du Desert Trip Festival — WENN

Le débat sur la créativité bat son plein à Strasbourg et l’ancien Beatle Paul McCartney entre dans la bataille. Le Parlement Européen s’apprête à voter l’EU Copyright Directive censée empêcher les plateformes de contenus comme YouTube de diffuser des vidéos utilisant des morceaux de musique sans passer par le copyright, ce que le musicien appelle de ses vœux.


D’un autre côté, de nombreux internautes et organisations comme Creative Commons, l’EFF, Public Knowledge, EDRi, l’April, le Conseil national du logiciel libre, le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne et Wikimédia France s’opposent au vote de cette loi qui risque de brider la créativité mais aussi d’interdire l’édition de lien hypertexte vers un contenu de presse, sans une autorisation préalable.

« Assurer le futur de l’écosystème de la musique »

Dans sa lettre diffusée sur le web, par l’intermédiaire de l'IFP, un lobby représentant l’industrie musicale, Paul McCartney appelle à « réduire le fossé » entre les plateformes de diffusion et les artistes. « La musique et la culture comptent. Ils sont notre cœur et notre âme. Mais ils n’apparaissent pas par hasard. Ils demandent du travail de la part de beaucoup de personnes. La musique crée des emplois, de la croissance économique et des innovations numériques en Europe. (…) Aujourd’hui certaines plateformes de contenus refusent de compenser les artistes et les créateurs de musique de manière juste pour leur travail. S’il vous plaît, votez la loi sur le Copyright et l’article 13, vous tenez dans vos mains le futur de la musique en Europe. »


D’autres musiciens comme Jean-Jacques Goldman, Julien Doré, Abd Al Malik et Françoise Hardy défendent cette réforme du droit d’auteur dont le vote doit se faire aujourd’hui.