« DogMan » : Et si le héros du nouveau film de Luc Besson n’était pas un chien, mais un poulpe ?
caméléon Caleb Landry Jones incarne un être traumatisé qui ne trouve d’amour qu’auprès de ses chiens dans ce drame émouvant
- DogMan a vécu une enfance atroce et essaie de survivre avec ses compagnons à quatre pattes.
- Entre drame, film musical et thriller, Luc Besson et Caleb Landry Jones donnent vie à un héros atypique.
- L’acteur et le réalisateur ont pensé à un animal marin pour créer la gestuelle du personnage.
Il aime les chiens et il les imite très bien ! Caleb Landry Jones incarne un homme handicapé et profondément traumatisé dans DogMan de Luc Besson, événement du dernier Festival de Deauville. Elevé par son père dans la cage d’un chenil, ce garçon traumatisé se crée un monde accueillant avec ses compagnons à quatre pattes qui constituent sa famille qu’il est prêt à défendre envers et contre tout. « Je me suis demandé s’il allait boire dans une écuelle ou se gratter comme un chien, mais Luc m’a demandé de penser plutôt à un poulpe pour incarner DogMan », explique Caleb Landry Jones à 20 Minutes.
Adulte, DogMan a trouvé refuge dans un cabaret de travestis où il interprète des chansons d’Edith Piaf, de Marlene Dietrich ou de Marilyn Monroe. « Les gens le voient comme un monstre avant de commencer à l’aimer pour son humanité et sa gentillesse », insiste Luc Besson. Entre drame, film musical et thriller, DogMan trouve un ton original.
Souvent touchant, parfois effrayant
« J’ai fini par comprendre ce que Luc voulait dire avec cette histoire de poulpe, précise Caleb Landry Jones. Ce sont des animaux qui peuvent sembler répugnants mais qui sont des créatures attachantes et gracieuses. Je me suis inspiré de leurs tentacules pour mettre au point la gestuelle de mon personnage. » Doug, alias DogMan, a été grièvement blessé quand il était adolescent, ce qui limite ses mouvements. Qu’il joue un artiste fragile ou se transforme en justicier implacable, ce héros original, souvent touchant et parfois effrayant, doit beaucoup à la performance de son interprète à fleur de peau, Caleb Landry Jones, acteur récompensé à Cannes pour un autre film, Nitram de Justin Kurzel.
« Quand j’avais huit ans, mon premier ami était un poulpe, raconte Luc Besson. C’est merveilleux de recevoir un câlin avec huit bras. » Le besoin d’affection du héros mal aimé se nourrit de l’amour de ses chiens. « On ne peut pas tricher avec eux », martèle Luc Besson qui en a dirigé une centaine pour le film. « Je ne sais toujours pas comment il a fait, reconnaît Caleb Landry Jones, mais la façon dont Luc a obtenu ce qu’il voulait des animaux de façon apparemment simple témoigne de sa maestria. »
Poulpe, chien ou un peu des deux, DogMan trouve sa place avec Léon et Nikita dans le panthéon des héros dont Luc Besson a fait des icônes de la culture populaire.