« The Duke » : Il vole une toile de maître pour faire pression sur le gouvernement anglais
TABLEAU L’humour joyeusement farfelu et les répliques ciselées sont un régal dans « The Duke » en salle ce mercredi
- Un sexagénaire vole un tableau de Goya dans un musée mais sa motivation est altruiste.
- « The Duke » fait découvrir une histoire vraie délicieusement british.
- Helen Mirren et Jim Broadbent mènent la danse dans ce divertissement léger comme un nuage de lait dans une tasse de thé.
Qu’est ce qui a bien pu passer par la tête d’un aimable chauffeur de taxi sexagénaire pour qu’il aille dérober une toile de Goya dans un musée ? C’est ce que raconte The Duke de Roger Michell, qui évoque un fait divers délirant qui a bel et bien eu lieu dans l’Angleterre du début des années 1960.
Le brave homme n’a pas agi pour s’enrichir mais pour faire chanter le gouvernement anglais et le contraindre à abandonner le projet de rendre la télévision payante pour les retraités. « L’histoire avait fait du bruit à l’époque, confie le réalisateur à la RTBF, mais elle a été oubliée comme un bijou au fond d’une rivière alors que cela donne un sujet de film épatant que le scénariste Nicky Bentham a fait de nouveau briller. » Le cinéaste, qui on doit Coup de foudre à Notting Hill, s’y entend dans la direction d’acteurs et la création de duos savoureux. Jim Broadbent et Helen Mirren forment un couple réjouissant : lui dans le rôle du voleur, elle dans celui de sa femme qui pense qu’il a perdu la raison.
Roger Michell met ses comédiens en valeur avec une jubilation communicative en faisant suivre le procès de ce Monsieur Tout-le-monde devenu un as dans le prétoire au moment d’expliquer son geste. Ses rapports avec son épouse sont aussi une source de passes d’armes réjouissantes tant la complicité entre les deux acteurs est palpable. Et le bonheur de voir le héros damer le pion aux autorités avec un charme so british met comme un baume sur le cœur du spectateur.