« Festival du Film Francophone d’Angoulême » : L’amour et le désir ont triomphé
CINEMA FRANÇAIS Le cinéma français a montré sa diversité au « Festival du Film Francophone d’Angoulême » qui prend fin ce dimanche soir
- Le Festival du Film Francophone d’Angoulême prend le pouls du cinéma français.
- Cette 14e édition a été marquée par d’excellents films et une rencontre musicale avec Valérie Lemercier.
- « Une histoire d’amour et de désir », œuvre sensuelle et subtile de Leyla Bouzid, a été doublement récompensé.
Voilà maintenant près de quinze ans que le Festival du Film Francophone d’Angoulême, fondé par Marie-France Brière et Dominique Besnehard, sonne la rentrée du cinéma français. Cette quatorzième édition, a été riche en coups de cœur prouvant le dynamisme de la production nationale.
De grands moments comme une magnifique rencontre musicale parrainée par Julie Gayet et son association Sœurs jumelles autour de Valérie Lemercier et de son réjouissant Aline ont fait vibrer les cinéphiles comme les mélomanes. Mais la qualité de la sélection a tout autant marqué les festivaliers tant pour les films en compétition que pour les avant-premières.
L’amour et la sexualité au programme
Le jury présidé par la réalisatrice et actrice Nicole Garcia a choisi de distinguer certains de nos films favoris. Une histoire d'amour et de désir de Leyla Bouzid, découvert à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes, a reçu le Valois de diamant ainsi que le prix du meilleur acteur pour Sami Outalbali (vu dans la série Sex Education). Ces distinctions méritées célèbrent une œuvre délicate et sensuelle autour d’un jeune homme terrifié à l’idée de passer à l’acte alors qu’il est fou amoureux d’une camarade de fac. Le film sera en salle mercredi prochain.
Autre enthousiasme partagé avec le jury pour Mon légionnaire de Rachel Lang, révélé à la Quinzaine des réalisateurs et La Vraie famille de Fabien Gorgeart. Le scénario récompensé du premier évoque la vie des soldats de la Légion étrangère et de leurs épouses, et le second couronné par le prix du jury et pour la prestation magnifique de Mélanie Thierry raconte comme la maman d’une famille d’accueil peine à laisser partir un enfant confié à sa charge. On citera aussi le merveilleux Petite nature de Samuel Theis, également vu à la Semaine de la Critique, qui a séduit les étudiants francophones en racontant l’émoi d’un gamin face à son instituteur joué par le remarquable Antoine Reinartz.
Un trio de futurs succès
Tout aussi réussi Boîte noire de Yann Gozlan, thriller haletant où Pierre Niney mène l’enquête sur un crash aérien a été célébré par le prix du public. Ce film en salle le 8 septembre a tout pour connaître un gros succès au box-office. Il en est de même pour deux autres belles surprises sortant dans les mois à venir et qui abordent le handicap avec talent. Presque de Bernard Campan, comédie bourrée d’humanité où il sympathise avec handicapé moteur joué par Alexandre Jollien et On est fait pour s'entendre de Pascal Elbé où il joue un homme atteint de surdité face à Sandrine Kiberlain ont fait rire et pleurer les spectateurs. De quoi redonner largement envie de retourner au cinéma pour y déguster des films français.