De « Sœurs » à « La fine fleur », cinq héroïnes du quotidien à l’écran

SORORITE « La fine fleur », « Soeurs », « My Zoé », « De l'or pour les chiens », « Sous le ciel d'Alice » pas moins de cinq films très différents mettent en scène des héroïnes de la vie de tous les jours, ce mercredi sur les écrans

Caroline Vié
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Catherine Frot dans «La Fine fleur» de Pierre Pinaud
Catherine Frot dans «La Fine fleur» de Pierre Pinaud — Diaphana Distribution
  • Qu’elles cultivent des roses, soignent leur fille, survivent dans le Liban en guerre, cherchent un sens à leur vie, leur frère ou bien l’amour, ces héroïnes sont formidables.
  • « La Fine Fleur », « My Zoé », « Sous le ciel d’Alice », « Sœurs » ou « De l’or pour les chiens » présentent de beaux portraits de femmes.
  • A vous de choisir celles que vous aurez envie de rencontrer cette semaine.

« Où sont les femmes ? » chantait Patrick Juvet. Ce mercredi, elles sont dans pas moins de cinq films sur les écrans : La Fine fleur de Pierre Pinaud, Sœurs de Yamina Benguigui, My Zoé de Julie Delpy, De l'or pour les chiens d’Anna Cazenave Cambet et Sous le ciel d'Alice de Chloé Mazlo. On y parle de courage, de détermination et de résilience au féminin pluriel. A vous de choisir celui qui vous tentera le plus.

« Sœurs » et « Sous le soleil d’Alice », marquées par l’Histoire

Comme l’indique le titre du film, Sœurs de Yamina Benguigui joue la carte de la sororité en réunissant Maïwenn, Isabelle Adjani et Rachida Brakni à la recherche de leur frère en Algérie. Les actrices, épaulées par Hafzia Herzi, sont l’atout majeur du film de Yamina Benguigui qui parle « de ce lien qui nous ramène à notre histoire commune » dit la réalisatrice dans le dossier de presse. Ces femmes, déchirées entre deux pays, peuvent toucher.

Le Liban sert d’écrin au bonheur puis aux chagrins d’une Suisse expatriée dans Sous le ciel d’Alice qui sort sous le label Cannes 2020. Alba Rohrwacher incarne une héroïne inspirée de la grand-mère de la réalisatrice dans cette œuvre grave mais souvent fantaisiste sur fond de guerre. « C’est compliqué de parler de l’attachement à un pays parce que, vu de l’extérieur, ce n’est pas rationnel », explique la cinéaste Chloé Mazlo. Elle y parvient.

« My Zoé » et « La Fine fleur », la maman et la rose

« En grec, Zoé signifie la vie qui se renouvelle », précise Julie Delpy, un nom idéal pour la fillette de My Zoé dans lequel l’actrice et réalisatrice s’autodirige en maman bouleversante. Confrontée à la maladie incurable de sa fille, cette mère scientifique trouve une solution originale pour ne pas la perdre. Julie Delpy émeut grandement mais perd un peu le spectateur dans une seconde partie trop clinique.

Dans La Fine fleur, Catherine Frot pratique une activité peu banale. Elle crée des roses et doit composer face à un rival odieux. Sur un scénario malin coécrit par Fadette Drouard (Patients), la comédienne campe un personnage déterminé à sauver son entreprise avec une énergie qui force l’admiration pour cette femme de poigne qui sait aussi se montrer délicate avec les fleurs.

« De l’or pour les chiens » dans un couvent des Landes

Quelle belle surprise que De l’or pour les chiens, découvert par la Semaine de la critique ! La réalisatrice Anna Cazenave Cambet révèle la sensible Thallulah Cassavetti en adolescente amoureuse qui passe des paysages lumineux des Landes à une cellule de couvent. Ce premier film est une ode au bonheur gonflé de tendresse. On ressort avec un sourire ravi après avoir découvert cette fille que la cinéaste qualifie de « vierge païenne ».