Après une plainte pour viol classée sans suite, Luc Besson visé par une nouvelle enquête

FAITS DIVERS Le réalisateur doit faire face à d'autres accusations d’agression sexuelle venant d’une actrice américaine

M-L. S.
L'influent producteur et réalisateur est l'une des personnalités mises en cause en France après la vague #MeToo.
L'influent producteur et réalisateur est l'une des personnalités mises en cause en France après la vague #MeToo. — Amauri Nehn/Broadimage/SIPA

L’affaire Luc Besson repart de plus belle. Alors que lundi, le parquet de Paris a annoncé, après neuf mois d’enquête, sa décision de classer sans suite les plaintes de l’actrice Sand Van Roy à l’encontre du réalisateur, qu’elle accusait de l’avoir violée à quatre reprises, le même parquet annonce ouvrir dans la foulée une nouvelle enquête visant le cinéaste  pour des faits d’agression sexuelle.

Des vérifications en cours

L’enquête préliminaire a été confiée le 21 février à la Direction de la police judiciaire (DPJ), après un signalement de la victime présumée, une comédienne d’une quarantaine d’années vivant aux Etats-Unis. Celle-ci avait écrit au procureur de la République de Paris pour dénoncer des faits qui remonteraient à 2002. Dans son courrier adressé au parquet, et dont Mediapart a dévoilé les grandes lignes, celle qui utilise le prénom d’emprunt « Mona » explique avoir dû « s’échapper à genoux » après que Luc Besson s’est « brusquement jeté sur elle lors d’un rendez-vous professionnel. »

Les termes de ce signalement font l’objet de vérifications, a précisé le parquet. Les faits datant de 2002 sont prescrits et la quadragénaire n’a pas porté plainte. Toutefois, elle a souhaité transmettre son signalement au parquet, notamment pour appuyer les déclarations de Sand Van Roy. L’avocat de cette dernière, Francis Szpiner, a annoncé également son intention de déposer une autre plainte « avec constitution de partie civile dans les prochains jours ». « La motivation du parquet dépasse sa fonction. Il n’a pas à se substituer au juge. L’enquête préliminaire ne garantit pas les droits de la plaignante et la tient à l’écart de la procédure. Nous nous constituons partie civile auprès du doyen des juges d’instruction pour qu’une enquête indépendante soit diligentée », a-t-il expliqué au Point. La comédienne a de son côté simplement tweeté : « Ce n’est que le début. »