VIDEO. «The Hate U Give»: Amandla Stenberg s'engage à fond au cinéma comme dans la vie

Caractère La comédienne américaine Amandla Stenberg communique l’énergie de ses convictions à « The Hate U Give », au cinéma le 23 janvier…

Caroline Vié
Amandla Stenberg dans The Hate U Give de George Tillman Jr.
Amandla Stenberg dans The Hate U Give de George Tillman Jr. — 20thCentury Fox
  • Amandla Stenberg incarne une étudiante qui voit un ami d’enfance se faire tuer par un policier blanc.
  • La jeune actrice s’est retrouvée dans cette héroïne déchirée entre deux cultures, celle de son école privilégiée et celle de son quartier.
  • « The Hate U Give » correspond à son engagement.

A 20 ans, Amandla Stenberg n’a rien d’une écervelée tant s’en faut ! A la ville comme à l’écran, l’actrice américaine est résolue à balayer les stéréotypes sur les Afro-Américains et défendre la cause des LGBT depuis son coming out en 2018.

Si The Hate U Give de George Tilllman Jr semble avoir été écrit pour elle, c’est qu’il l’a vraiment été. La romancière Angie Thomas a pensé à elle en créant Starr, l’héroïne de La Haine qu'on donne (édité chez Nathan). L’adolescente ballottée entre son collège de riches et sa banlieue natale, où elle a vu un ami d’enfance se faire abattre par un policier blanc, ressemble à Amandla Stenberg.


Changer de codes

« Je me sens proche d’elle, explique la comédienne au site internet culturel américain PopSugar. Elle doit changer d’attitude et de codes culturels selon qu’elle se trouve dans son école fréquentée par des Blancs privilégiés ou dans son quartier où on l’accuse de mépriser les siens. » Ce sentiment de ne jamais être à sa place est parfaitement rendu dans The Hate U Give. Starr doit y faire des choix douloureux qui feront d’elle une adulte aussi engagée que l’actrice qui l’incarne. « Il est rare de se voir offrir un rôle qui montre une femme de couleur de façon aussi multidimensionnelle », insiste Amandla Stenberg.

Du fric et des tresses

Le grand public l’a découverte dans la peau de Rue, l’une des guerrières d’Hunger Games et, plus récemment, dans Darkest Mind: Rébellion. Mais Amandla Stenberg est aussi réputée pour son court-métrage Don’t Cash Crop My Cornrows (« Ne vous faites pas de fric sur mes tresses »). Elle y reproche à certains Blancs de s’approprier la culture africaine sans s’engager pour défendre la communauté noire ni soutenir le mouvement Black Lives Matters (« Les vies noires comptent ») dénonçant les violences policières. L’actrice n’a alors que 16 ans et déjà une sacrée personnalité pour dire sa façon de penser. Pas étonnant qu’elle ait servi de muse à Angie Thomas !

Un film pour les racistes

Amandla Stenberg ne mâche pas ses mots. « J’espère que les merdes racistes qui diabolisent et criminalisent les Noirs verront The Hate You Give et seront confrontées avec la réalité de notre humanité », insiste-t-elle. On est de son avis : ce film aussi fort que nécessaire est à l’image d’une comédienne prête à en découdre avec ceux qui voudraient l’empêcher de s’exprimer. Ce n’est pas un hasard si le prénom d’Amandla Stenberg signifie « puissance » en zoulou.