CINEMAIl n'y a «plus d'endroit où se cacher» avec #MeToo, pour Scarlett Johansson

Avec #MeToo et Time’s Up, il n'y a «plus d'endroit où se cacher», estime Scarlett Johansson

CINEMAL’actrice se dit confiante dans les progrès de ces mouvements anti-harcèlement qui secouent l’industrie du cinéma...
L'actrice Scarlett Johansson à New York
L'actrice Scarlett Johansson à New York - WENN
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Il n’y a vraiment aucun endroit où se cacher » : c’est la leçon que tire Scarlett Johansson, actrice au sommet de sa gloire, des mouvements #MeToo et Time’s Up. « C’est plutôt choquant de voir les résultats de tout cela. C’est encore tout nouveau ».

L’actrice multi-millionnaire, qui enchaîne les succès avec notamment son rôle vedette dans la série Avengers, s’est montrée confiante, lors d’une récente interview à New York, sur ces mouvements anti-harcèlement qui secouent l’industrie du cinéma depuis les révélations sur le producteur Harvey Weinstein.

« C’est impressionnant », dit l’actrice aux élégantes pommettes et au teint de porcelaine. « Je suis dans l’industrie du cinéma depuis si longtemps, ces discussions sont vraiment importantes et révolutionnaires ».

« Il faut être patient, déterminé et continuer à avancer »

A 33 ans, Scarlett Johansson a déjà plus de 20 ans d’expérience derrière elle. Elle fait partie des rares stars féminines dont les salaires n’ont rien à envier à ceux de leurs collègues masculins.

Militante, elle a défendu Planned Parenthood, le planning familial américain attaqué par les conservateurs et les militants anti-avortement. Elle a aussi participé à la campagne de réélection de Barack Obama en 2012 et été une des vedettes de la grande Marche des femmes organisée contre Donald Trump, au lendemain de son investiture en janvier 2017.

A ceux qui pensent qu’Hollywood change trop lentement, elle prêche la patience. « C’est un long processus et il faut garder les yeux sur l’objectif final : il faut être patient, graduel et déterminé et continuer à avancer », dit-elle. « Dans le cinéma, il y a des discussions aujourd’hui sur des projets et l’importance de la diversité. Il y a 10 ans, personne ne parlait de tout ça. »

« De temps en temps, vous entendiez quelqu’un dire, "Il faudrait mettre une voix féminine dans ce projet", et vous vous demandiez, "Mais qu’est-ce qu’ils veulent dire ?" ». « C’était peut-être quelqu’un qui avait l’idée de faire venir une femme dans le projet d’écriture, ou autre chose. Mais maintenant, les portes sont grand ouvertes. »

Taxée d’hypocrisie pour ne pas avoir renié Woody Allen

Si elle soutient le #MeToo, Johansson a été critiquée et taxée d’hypocrisie pour ne pas avoir renié Woody Allen, avec lequel elle a beaucoup tourné, notamment Match Point (2005) ou Vicky Cristina Barcelona (2008). La fille adoptive du réalisateur new-yorkais, Dylan Farrow, a relancé récemment des accusations de harcèlement sexuel contre lui, qui datent d’il y a plus de 25 ans. Le réalisateur n’a jamais été inculpé.

Malgré ces reproches, Scarlett Johansson n’a pas hésité à faire un geste remarqué début mai lors du Met Gala, une des soirées new-yorkaises les plus courues de l’année, en apparaissant vêtue d’une robe pourpre signée Marchesa, la maison de mode co-fondée par Georgina Chapman, ex-compagne d’Harvey Weinstein.

« Pour moi, c’est vraiment inhumain de tenir quelqu’un pour responsable des actions de son partenaire », souligne Johansson, en réponse à ceux qui voyaient Marchesa vouée à la faillite après le scandale. « Ca semble profondément injuste ». « Je voulais juste (porter) quelque chose de beau, mon idée de quelque chose de céleste et romantique ».